La fracture des malléoles est une blessure fréquente de la cheville qui touche particulièrement les sportifs et les personnes âgées. Une prise en charge rapide et adaptée est essentielle pour éviter des complications telles que l’instabilité de la cheville ou l’arthrose post-traumatique. Dans cet article, nous détaillons l’anatomie, les causes, les classifications, les méthodes de diagnostic et les options thérapeutiques.
1. Anatomie et définition
Les malléoles sont les renflements osseux situés de chaque côté de la cheville :
- Malléole latérale (fibulaire)
- Malléole médiale (tibiale)
- Parfois, la malléole postérieure (du tibia) est également impliquée
Ces structures assurent la stabilité de l’articulation et leur fracture peut entraîner une perte de support et de mobilité.
2. Causes et mécanismes de la fracture
Les fractures des malléoles surviennent le plus souvent à la suite d’un traumatisme indirect :
- Entorse violente ou torsion lors d’un faux mouvement
- Chute sur un pied en pronation ou supination
- Accidents sportifs et collisions
- Facteurs de risque : âge avancé, ostéoporose, antécédents d’entorses
3. Classification des fractures
Plusieurs classifications permettent de guider la prise en charge :
Classification de Weber
- Type A : fracture inférieure au ligament syndesmoseux (stables)
- Type B : fracture au niveau de la syndesmose
- Type C : fracture au-dessus de la syndesmose (instables)
Classification de Lauge-Hansen
- Se base sur le mécanisme d’accident (rotation externe, adduction, etc.)
Classification | Caractéristiques principales |
---|---|
Weber A | Fracture de la malléole latérale inférieure |
Weber B | Fracture à hauteur de la syndesmose |
Weber C | Fracture proximale, souvent associée à d’autres lésions |
4. Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’examen clinique et radiologique :
- Symptômes : douleur intense, gonflement, incapacité à supporter le poids
- Examens complémentaires : radiographies standards (face, profil, oblique) et parfois une TDM pour évaluer l’étendue de la lésion
5. Traitements
Le traitement dépend de la stabilité de la fracture et peut être :
- Conservateur : Immobilisation par plâtre ou attelle pour les fractures stables (environ 6 à 8 semaines d’immobilisation)
- Chirurgical : Réduction et ostéosynthèse pour les fractures instables ou déplacées afin de rétablir l’alignement et la stabilité
Des études indiquent que la chirurgie permet une meilleure restauration fonctionnelle, surtout chez les patients actifs.
6. Rééducation et prévention
Après le traitement initial, la rééducation est primordiale :
- Physiothérapie pour restaurer la mobilité et renforcer la cheville
- Suivi médical régulier afin de prévenir l’arthrose et l’instabilité chronique
Un retour progressif à l’activité est conseillé, généralement 3 à 6 mois après l’intervention.
7. Conseils pratiques et exemples
Exemple : Un sportif amateur victime d’une fracture de la malléole latérale a pu reprendre ses entraînements après 4 mois de rééducation intensive.
Anecdote : Une patiente âgée, fragilisée par l’ostéoporose, a évité des complications grâce à une prise en charge précoce et un suivi personnalisé, soulignant l’importance d’un diagnostic rapide.
La fracture des malléoles est une blessure sérieuse qui nécessite un diagnostic précis et un traitement adapté pour garantir une bonne guérison. Que ce soit par voie conservatrice ou chirurgicale, l’objectif reste de restaurer la stabilité de la cheville et d’éviter les complications à long terme. La rééducation et le suivi médical jouent un rôle clé dans le retour à une vie active.